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.: Lilie Make Up :.
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26 septembre 2010

Womanity

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Description:
       

Beaucoup de parfums sont consensuels et se vendent bien (J’Adore). D’autres sont polarisants et se vendent pourtant mieux que certains consensuels (Angel). Reproduire un succès commercial est toujours une éternelle quête du Graal sans recette pré-établie, si ce n’est de miser sur l’une ou l’autre de ces deux catégories de parfum.

Obtenir un parfum qui plaise à tout le monde ou presque, c’est relativement facile, les parfumeurs maitrisent assez bien les ficelles de cet artifice créatif, cependant toujours tributaire d’autres paramètres indépendants.

La con-sensualité se vérifie très aisément à l’aide des tests consommateurs, où la règle est simple : qui m’aime m’achète, et que le meilleur gagne ! Le principal défaut de ces parfums trop consensuels ? On ne les rachète parfois pas une deuxième fois.

Créer un parfum polarisant, c’est la nouvelle panacée pour construire un succès sur le long terme : moins de gens aiment au premier abord, mais ceux qui aiment adorent et rachètent. On vérifie le caractère polarisant en faisant également sentir à des consommateurs, mais cette fois, on ne regarde que les scores extrêmes attribués, les plus hauts comme les plus bas, plus ils sont importants, mieux c’est.

C’est en partant de ce principe quasi mathématique que l’équipe Mugler a souhaité reproduire, quasi mathématiquement donc, le succès d’Angel. Ce dernier avait imposé dans les années 90 le concept de parfum “gourmand”. Womanity allait inventer le parfum “sucré-salé”.

Avant toute considération de ce que peut être (ou pas) un parfum salé, rappelons que les saveurs (sucré, salé, acide, amer...) se perçoivent avec la langue, contrairement au goût (chocolat, ail, anis...) qui se déguste grâce à l’odorat, donc au nez. Le salé en parfumerie, comme le sucré d’ailleurs, est donc un subterfuge utilisant le pouvoir de l’évocation donnée par certains ingrédients associés (note iodées pour le sel, vanillées pour le sucre par exemple).

C’est ici encore le cas, le headspace de caviar fièrement revendiqué étant tout simplement un accord de calone et d’algues séchées qui surgit dès le départ, accomplissant docilement son rôle de note de tête polarisante.

Le deuxième élément clé dans Womanity, c’est la figue, elle aussi présentée comme issue d’une technologie d’extraction dernier cri, argument de plus en plus avancé pour justifier la prétendue supériorité et unicité d’un nouveau parfum. En l’occurence, cette figue high-tech est plutôt une figue suspendue à un figuier, avec ses notes vertes, feuillues et boisées, qui sans être désagréable, n’en n’est pas moins très sirupeuse et n’a rien d’aussi exceptionnel que le prétend la technologie revendiquée.

Le troisième pillier de ce parfum multi-facettes est cet accord boisé, balsamique et fumé, sombre et sec comme un reste de feu de bois, sûrement composé en grande quantité de labdanum avec sa note caractéristique de réglisse noire, et mêlé à une surdose de coumarine aux facettes de foin séché.

Les notes marines superposées à ce fond omniprésent et à la douceur lactonique de la note fruitée procurent un effet solaire illusoire, une étrange atmosphère de bord de mer, avec un bar à cocktails proposant des pina coladas, au milieu d’un champ de bottes de foin bordé de figuiers.

 

Pour ma part, Womanity est une tuerieeee!!!!!!!

 

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Commentaires
L
;)
L
Non justement ils sont trés bien, on dirait que c'est toi qui vend le produit.
L
hé hé c'est fait pour!!
L
Non justement ils sont trés bien, on dirait que c'est toi qui vend le produit.
L
pourquoi?<br /> Ils sont nuls mes commentaires??
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